Percussions.org

[Jimmy B]

Asiko, Kalimba (Malawi - République de Centre Afrique et Afrique du Sud), Koné (ethnie Bissa du Burkina Faso), Kongoma,Likembé( bassin du Congo), Marimbula (Afrique, Amérique Latine), Mbira (nom bantoue, Zimbabwe et certains pays d'Afrique de l'Est ), M'bitu, Sanza, Sansa, Senza, Sensza, Timbili (ethnie Vutè du Cameroun), Thumb-Piano (Amérique du Nord).

Remarqué aussi parfois sous les noms : « Marimba » , « Piano à pouce », « Petit piano africain »

Origines et anatomie du Linguaphone

Clavier de percussions originaire d'Afrique Centrale et principalement répandu sur le continent africain et en Amérique latine, le piano à pouce, de la famille des idiophones pincés -lamellaphones ou parfois lamellophones, prend des configurations et des noms distincts selon sa langue, son pays, sa région, et son groupe ethnique.

Cette instrument est composé d'une série de trois à quarante lames élastiques, qui sont usuellement en bois, écorce de palmier, rotin, bambou ou métal (diverses alliages sous forme de fer plat). Jouées avec les deux pouces, elles sont fixées à un résonateur, fait de bois ou de cucurbitacées (calebasses) ou bien encore en boîtes de récupération (boîtes de sardines, bidon d'huile,...), agrémentées parfois de graines ou petits coquillages insérés dans la caisse de résonance. Les lames aussi sont souvent ornées par des anneaux (placés à l'endroit de fixation, faits de matières différentes), provoquant un vibrato, un trémolo permanent lors de l'impulsion avec les pouces. Ceci donne le timbre particulier de cet instrument et rend son éclat encore plus hypnotique et incantatoire. Utilisé sous forme acoustique ou sonorisé par un système de microphone implantés dans la caisse de résonance.

Sonorités magiques d'un objet anthropomorphe

Comme de nombreux instruments, le linguaphone est habité par d'abondants mythes et plusieurs rites s'y rattachent. On le retrouve parfois sous des formes simples mais il est l'objet de convoitises pour des sculptures et des ornementations de toutes sortes.
« [...] Souvent l'instrument représente la Terre et ses habitants : les vivants constituent le clavier « qui parle » pour maintenir la vie en harmonie, tandis que les morts, qui ne sont pas morts, les ancêtres, vivent sous la terre (des graines séchées enfermées dans la caisses de résonance) et de temps en temps prodiguent aux vivants désemparés, des conseils audibles et rythmés. » cite Francis Bebey (un des condescendants de cet instrument aux sons magiques), in Lambaréné Schweitzer- Amaya N°2 (ceddia prod. Ced 001, 1993)

© 01/2003 Jimmy Braun


Sources :
« Musique de l'Afrique » F.Bebey Editions Horizons de France ; F-R Tranchefort « les instruments de musique dans le monde » Vol 1 - Editions Seuil ; J-C Tavernier « A propose de la Percussion »Editions Billaudot ; M.Roy « Musiques Cubaines » Editions Acte Sud, « Dictionnaire du Jazz » Edition R.Laffont ; Tom Klower "Percussions et Rythmes du Monde" Editions Binkey Kok ; « Encyclopédie de la Musique » Edition Larousse.

[nono des bois]

bien le bonjours!!!!!!!!!
Le mbira est un instrument magnifique, et personnes ne peux dire le contraire... et ma question est donc ou peut on prendre des cours de mbira et ou peut on en acheter??????
Nono
Paris

[Gui.Pihet]

Si vous voulez écouter du "tradimoderne", avec du likembé électrifié, ceci est à écouter de toute urgence (moi j'adore) :
http://www.crammed.be/craworld/crw27/f/index.htm

[Nojan]

Super le lien.
J'adore les micros et le bricolage...
Il faut peu de choses.
Tchao

[PierreDavid]

salut, je viens de mettre en place un forum autour des sanza, mbira, kalimba...

je joue de la sanza, j'en fabrique, et je joue de la mbira dza vadzimu depuis plus d'un an.

j'ai appris à Lyon, il y a aussi un groupe à Paris, et des rencontres prés de Tours.

si vous voulez apprendre la sanza ou la mbira, merci de laisser un message sur le forum : www.lamellophonique.com
je vous repondrai...

si vous jouer déjà, vous pouvez aussi vous faire connaitre pour organiser des rencontres...

à bientôt PierreDavid

[mino]

Il existe un instrument qui s’entend à peine, dont on joue en Afrique pour soi seul dans la hutte, ou en dehors sans gêner ni entraîner personne. Rudimentaire, archaïque, fabriqué apparemment sans règles, librement, par le forgeron du village, la sanza (c’est son nom), l’une jamais identique à l’autre, ne se prêtant à aucune mélodie un peu suivie, ne dépendant d’aucune gamme. Anarchique, Musique de murmure, l’inverse de la musique de compétition, de composition. Instrument pour rêveusement se soulager de tous les bruyants du monde. L’instrument de l’écoute individuelle. Voilà ce qui m’aurait convenu… Henri Michaux - Face à ce qui se dérobe - p. 92 Gallimard - 1975