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[k-nard (inactif)]

Gwo-Ka (Guadeloupe)


Gros Ka, Gwo Ka.

Instrument à percussion de la famille des membranophones.

Comme nombres de ses consoeurs, la Guadeloupe a subit l'esclavage, c'est ce malheur qui est à l'origine de ce tambour traditionnel. Les fûts de salaisons, apportés et abandonnés par les premiers colons français, furent récupérés par les esclaves puis transformés en tambour ces derniers s'en servirent pour communiquer entres eux (ce qui est aujourd'hui des rythmes traditionnels), il faut savoir que à cette époque la musique était interdite aux esclaves.

Comme tout interdit, il y a eu les réfractaires que l'on nommait "les nègres marrons" ne pouvant se plier devant le blanc, ils partirent dans la montagne avec ce qu'il considéraient à présent comme leurs culture, ce sont eux qui ont créés cette musique, ils se sont battus dans tous les sens du terme et elle s'est perpétuée.

Les tambours chantaient leurs souffrances (comme cela a été dans tous les pays colonisés). Les colons nommait "le Ka" comme le son qui fait trembler l'île.

Plus récemment, "le Ka" est également devenu l'emblême d'une autre lutte, celle des indépendantistes Guadeloupéens et la mairie de Pointe à Pitre a tenté de faire interdire le tambour au centre ville, par le biais d'un arrété municipal, sous prétexte que ce dernier échauffait les esprits de certains, peine perdue, elle a du renoncer (cela a eu lieu en 1995).

Kaffe un musicien reconnu porta "le Ka" en métropole en y venant jouer en 1982, de retour en Guadeloupe, il fut l'objet de maintes reproches pour avoir émis cette musique chez les blancs, origine des malheurs de leurs ancètres.

"Tambouyé" c'est le nom du joueur de "Ka" en Guadeloupe, le plus illustre était sans aucun doute "Velo" décédé en 1984, ce n'est qu'à la mort de ce dernier que l'île a pris conscience de l'importance de ce tambour,"Le Ka".

Velo symbolisait la liberté et aujourd'hui, la plupart des Tambouyés se réclame de lui.

Le Ka est toujours accompagné de chants, les soirées qui lui sont dédiés, se nomment des "Léwoz" (rassemblement).

Il y a une base de sept rythmes dans le gwoka : le graj, le tumblak, le menndé, le kaladja, le woulé, le padjanbel et le léwoz.

Cependant, deux autres rythmes peuvent etre ajoutés à cette liste, le sobo et le takouta (ou takout'). Le gwoka se joue traditionnellement avec deux tambours : le boula, tambour le plus gros et le plus grave, qui soutient le rythme en continu. Le makè, plus petit et plus aigu, qui improvise et joue les solos.

Pour ses improvisations, le joueur peut utiliser des phrase-types, figures rythmiques caractéristiques de chaque rythme. Ces phrases-types sont une traduction musicale des pas du danseur.

Le boula est traditionnellement joué couché, l'instrumentiste s'asseyant à califourchon. Il y a deux façons de jouer le makè.

L'une où l'instrumentiste s'assoie sur un petit tabouret plaçant le tambour debout face à lui et entre ses jambes (exemple : Vélo , Christèn Aigle, Henri Délos). L'autre où l'instrumentiste est assis à califourchon sur le tambour couché (exemple : Carnot , Ti Papa). Dans les deux cas l'instrumentiste peut exercer avec le pied sur la peau une pression plus ou moins forte afin d'enrichir la palette sonore de la frappe (claquement, étouffement, variation de la tonalité...).

Carnot avait la particularité de disposer une jarre en terre cuite devant l'ouverture de son tambour, et de fixer un fil de nylon et une épingle à nourrice sur la peau. Il semble qu'il soit le seul en Guadeloupe à avoir pratiqué cette facon de modifier le son du makè.

Par contre, on la retrouve à l'identique chez les tambourinaires Caraïbes de la Dominique et ailleurs dans le bassin caribéen.



Elément(s) Discographique(s) :

. Raspail, Roger "Fanny's Dream". 1997. CD Audio / Blue Marge 1006.
. Horizon "Gwo-Ka Gwadloup". 1995. CD Audio / HOR800.
. Tropic Fusion "Couleur Caraïbe". 1992. CD Audio / Debs Music - CDD 1328-2

Sites Internet :

Pour plus de renseignements sur le "Ka" allez sur http://www.indestwaska.org ou http://perso.wanadoo.fr/lameca/dossiers/gwoka/index.html

[The Boss]

Annexe 1

Elément(s) discographique(s) :

. Tambou Bo Kannal à voir dans les "Archives" ou depuis cette adresse url : /article.php?t=104

[Jimmy B]

Annexe 2


Les Méthodes et les livres

- Méthode de Percussions*(caraibes) de Henri Guedon

*Edité en 1985, chez Alphonse Leduc, la méthode de l'Antillais Henri Guedon, recouvre bon nombre d'instruments avec des sources historiques, des conseils pratiques, des partitions et quelques photographies de concerts.

On peut trouver dans cette méthode, devenue rare, une partie sur le tambour "Gros-Kâ" prononcé "Gwoka" (Guadeloupe) ou tambour "Bel-air" prononcé "Bélé" (Martinique). On apprendra grâce à cette méthode, l'orchestration d'une pièce musicale antillaise avec l'orchestre de percussions :

- Sha-Sha prononcé Cha-Cha (famille des idiophones, tube métallique remplie de granulés),
- le Ti-Bois (tube de bambou frappé par des baguettes et nom du rythme de l'instrument),
- le Ti-Bass (tambour sur cadre proche du Bendir oriental, conducteur de l'ensemble)

La méthode de Henri Guedon traite aussi des percussions suivantes:
Congas, Batas, Steel Drum, Balafon, Sanza ou Kalimba, Bol Tibétain, Timbales, Shékéré... Un condensé très intéressant et bien fournit, avec une discographie et une bibliographie. A consulter impérativement pour les amateurs de méthodes, ou pour les débutants désireux de faire un tour d'horizon sur quelques percussions.

- Métòd-ka (Christian DAHOMAY)
- Traité de Gro Ka Modèn (Gérard LOCKEL)
- Méthode d’apprentissage des 7 rythmes du gwoka (Georges Troupe)
- Gwo-ka Méthode (Yves THOLE)
- Le gwo-Ka (de l’éveil musical à l’improvisation) ( Jean-Fred CASTRY)

*La "Métòd-Ka" a été rééditée. Elle est disponible dans un grand magasin de musique à Pointe-à-Pitre: les Ets Cougoul. Vous pouvez la commander à : "Métòd-Ka"[/b] B.P. 23 97122 Baie-Mahault Cedex

A lire :

- Musiques et Danses Afro-Caraïbes (Sully-CALLY/ LEZIN)
- Musiques et Musiciens de la Guadeloupe ( Alex et Françoise URI)
- DIADYE (Jocelyn GABALI)
- Como sueña un tambor (L.A. Neira BETANCOURT)
- Histoire de la Guadeloupe (M.A. LACOUR)
- Musiques Caraïbes (Isabelle LEYMARIE)
- Mèt abèlè (E. Jean BAPTISTE/ M. LECHEVALIER)

Les Rythmes du Gwo Ka

graj, pour rythmer les travaux collectifs ;
woulé, rythme sur trois temps, associé au travail des champs;
léwoz, rythme à deux temps, mélancolique ;
padjanbèl,rythmait la coupe de la canne à sucre ;
kaladja, rythme triste et lent qui convient aux veillées mortuaires ;
menndé, musique rapide, de carnaval ;
tumblak, rythme rapide, pétillant, de fête

[BigB]

Bonjour

Juste pour completer l'information:



http://www.congaplace.com/cgi-bin/board/eng/ikonboard.cgi?act=ST;f=4;t=366;hl=gwoka

Je viens de changer le lien, a premiere vue ca ne marchait pas


B

[Nojan]

Un petit lien pour un Cd qui vient de sortir.
Jacques Schwarz-Bart (Saxophoniste) "Soné Ka-La"
Jazz afro-Américain et sons traditionnels créoles.

www.myspace.com/gwoka

salut percussif

[shawarma]

Pour ajouter au référencement, voici le site de Marc Pandolf, grand percussioniste de Gwoka qui a joué dans le groupe Horizon et avec Roger Raspail (déjà cités plus haut)
http://www.myspace.com/marcpandolf
pour + d'infos contactez-moi

[viva]

[Jimmy B]

[Philippe Fouchard]

C'est même très, très, très succinct puisqu’il n’en parle que page 32 en divers pour dire :

Le bol Tibétain (instrument rituel des moines boudhistes)

A été utilisé pour des effets spéciaux dans « Bomba Zanzibar » pour prolonger les coups saccadés des petites cloches des timbales. On augmente la fréquence du son frappé qui vient se surperposer au son provoqué par la friction. A partir du même instrument on peut avoir plusieurs sources sonores et une polyphonie spontanée et avec la bouche faire des transformations « wa wa » comme une guimbarde. Cf. Disque « Retour » LDX 74767

C’est tout ce qu’il y a dans le bouquin sur le bol Tibétain…

Phil

[Jimmy B]