Jimmy Braun
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Posté le: 28 Dec 2005 14:03 Sujet du message: Bouchabouches | Stéphane Huchard |
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« Bouchabouches ». Stéphane Huchard
[« Bouchabouches ». Stéphane Huchard | CD Audio digipack | 2005 | Label Nocturne | NTCD384 | http://www.stephane-huchard.com ]
Compagnon de route de Jean-Pierre Como, Sylvain Beuf, Emmanuel Bex, Louis Winsberg ou de l’Orchestre National de Jazz lors de sa direction par Laurent Cugny, Stéphane Huchard fait partie de ces batteurs étonnants que dénombre l’hexagone depuis le début des années quatre-vingt. Touche à tout, c’est surtout dans le petit milieu du jazz que ce prestidigitateur rythmicien exerce son art inimitable. 2005 rime avec la sortie de son troisième disque, « Bouchabouches ». Pas aussi accessible que ses précédents albums à la première écoute, cet album n’a pas le charme d’un coup de foudre.
Apparu dès 1999 comme leader avec la sortie de son premier album, « Tribal traquenard », il avait déjà laissé présager un avenir prometteur à sa musique, en étant le parfait sideman d’aventures pulpeuses. Urbaine, actuelle et sans cesse inspirée, la musique huchardienne puise sa source dans un c.v. long comme un embouteillage parisien d’un début de week-end. En 2002, avec la sortie de son deuxième disque, « Toutakousticks », Stéphane Huchard montrait ses talents de rythmicien au service d’une musique transportée dans les contrées de la jungle et des tourneries décalées, pour un jazz atypique. Consacré à une fascination pour le métro et les sons urbains, « Bouchabouches » se veut être un concept jusque dans le graphisme du support et le nom des titres. Même avec ce concept et des artistes invités dont des pointures comme Rick Margitza, Olivier Louvel ou le chanteur André Minvielle, le disque n’enchante pas vraiment. La sensation d’être prit parfois dans un jazz cérébral et technique peut provoquer quelques étouffements aux novices. Bien entendu, la technicité des instrumentistes, comme l’évidente adresse de Stéphane Huchard, sauve l’embarcation des compositions âcres de ce disque impeccablement réalisé. Le style jazz-rock présent sur « Bouchabouches » ne suffit pas à être conquis immédiatement, mais demandera plusieurs écoutes attentives avant de se faire une idée précise. Puisée dans le métro, la matière première et sonore de ce nouvel album témoigne d’une volonté créatrice en phase avec son époque, et avec ce qui marque personnellement Stéphane Huchard dans son environnement. Alliant parfaitement ses compositions à des extraits sonores directement issus de la vie du métro ; il accueille à ses côtés Eric Legnini au clavier et piano, Alexandre Tassel au bugle et Laurent Vernerey à la contrebasse. Stéphane Huchard signe douze titres d’une cohérence parfaite malgré des compositions passables dans l’ensemble. Un disque intéressant malgré un côté parfois hermétique, qui peut véritablement rappeler l’ambiance souterraine du métro. Ne vous trompez pas de correspondance pour découvrir ce disque dirigé par un vrai batteur de jazz, dont la carrière permet de l’entendre sur de nombreux projets avec plus de ticket.
© Jimmy Braun –Décembre 2005.
Formation :
Eric Legnini : clavinet, fender rhodes, wurlitzer, piano acoustique
Alexandre Tassel : bugle
Laurent Vernerey : contrebasse
Stéphane Huchard : batterie, percussions, samples (métro)
invités :
André Minvielle : vocal
Rick Margitza : saxophone ténor
Olivier Louvel : guitares, bouzouki, saz |
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["Le bruit règne en maître sur la sensibilité humaine" | Luigi Russolo ]
| http://www.myspace.com/jimmybraun |
Description :
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