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[Jimmy Braun]

[L’Art du Balafon – Musiques rituelles du Burkina-Faso. Enregistrements de Patrick Kersalé. | 2006 (rééd.)/1997. 1CD Audio. Label Arion Music. http://www.arion-music.com ARN60731. Production Syrinx Academy. Livret : 12 pages (fr./an.).]


Initialement paru en 1997 sur le label Arion, « L’Art du Balafon » a été fraîchement réédité. Recueil de sept titres sur le xylophone africain, cette collecte sonore de terrain contient des enregistrements captés auprès de six ethnies. Le projet, mené par Patrick Kersalé, s’immisce au travers de musiques rituelles de trois provinces : Kénédougou, Bougouriba, Poni (enregistrées entre 1994 et 1996). L’album est une immersion au Burkina Faso, l’un des berceaux importants du balafon. Instrument à percussion africain de la famille des idiophones à lames de bois (accordés le plus souvent dans les gammes pentatonique et heptatonique), le balafon est le précurseur du xylophone moderne et du marimba. Permettant d’entendre des balafons à 12, 14, 15, 16, 18 et 19 lames, le répertoire exposé dispose de pièces jouées pour des fêtes de réjouissances, des funérailles ou des annonces officielles de cours royales. Essentiel aux amateurs du genre et de cet instrument, le disque comporte aussi un petit livret avec un minimum d’informations précises pour compléter l’écoute. La collection ludique et un minimum didactique, dont fait partie ce disque de musiques traditionnelles, a pour objectif de mettre en valeur les instruments des musiques du monde. Et comme à chaque volume, le pari est tenu. Une réédition sur les bois chantants à redécouvrir !

© Jimmy Braun – Novembre 2006.


Concours | 10 CD "L'Art du Balafon" !



Balafon. N.m. (fr.) : Originaire d’Afrique occidentale et centrale, cet instrument à percussion appartient à la famille des idiophones frappés. Composé de lames de bois de grandeur croissante posées sur un cadre (généralement fait aussi de bois), le balafon peut en comporter un nombre variable selon son origine (souvent de 8 à 20 lames). Fixées soit entre elles, soit indépendamment les unes des autres (balafon de fosse, etc.), les lames sont soigneusement taillées à l’herminette, à partir d’un bois spécifique et chantant. Munies de résonateurs (en calebasse sphériques et évidées), installés sous le balafon, les lames sont frappées à l’aide de baguettes (bambou, roseau) avec un embout le plus souvent souple (caoutchouc naturel ou synthétique). Le son du balafon est particulièrement reconnaissable, grâce à son bourdonnement particulier procuré par des mirlitons. Un procédé traditionnel crée par le traitement des calebasses percées et équipées de fines membranes en toile d’araignée (Yri kan, Issiaka Diabaté, 1989. Cinémathèque Adpf, Paris. Film 25 min. Burkina-Faso) ou plus rarement d’ailes de chauve-souris, mais le papier à cigarette tend à remplacer ces pratiques. Présents sur les calebasses, l’effet mirliton rentre en vibration lors du jeu de l’instrument (comme le principe du timbre de caisse claire, mais sans possibilité de le rendre totalement absent). Précurseur du xylophone moderne et du marimba connus en Occident, il est joué dans les musiques traditionnelles rituelles, mais aussi la variété et le jazz. Son apprentissage depuis des générations au travers des griots en Afrique, et connaît depuis les années 1990 une forte présence dans les musiques du monde, avec de fidèles représentants (El Hadj Djeli Sory Kouyaté, Ali Keita, Siaka Diabaté, Amadou Kienou, Mory Kanté, Gert Kilian etc.). Pratiqué au sein de nombreuses ethnies avec des codes bien distincts, le balafon est très répandu en Afrique sous différentes formes et appellations : bala, balan, balafou, bolon, etc. Le joueur de balafon se nomme couramment balafola (Balafola, Mohamed Camara, 2000. Cinémathèque Adpf, Paris. Film 19 min. Guinée.), balafoniste, ou plus rarement balafonnier. Encore fabriqué par la main de l’artisan, le balafon est parfois un objet d’une facture exceptionnelle. © Jimmy Braun

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