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[Jimmy B]

Orthopédiste de formation et voyageur d’origine française, Guillaume Toutain est devenu en quelques années un chercheur intriguant, lorsque l’on parle de tambourin.

Inspiré à la base de sa rencontre avec Carlo Rizzo – qui a conçu deux prototypes de tambourin, ouvrant de nouveaux horizons : le tambourin polytimbral et le tambourin multitimbral – Guillaume Toutain a entrouvert la voie vers le tambourin chromatique/mélodique.

Comme il le dit si bien, pour aller « dans une continuité, commandée par un style musical qui m'est personnel, j'ai été amené à élaborer un nouveau système qui puisse répondre à mes besoins techniques et ambitions musicales. ».

Aujourd’hui ce tambourin chromatique apporte deux prérogatives majeures : une évolution en terme technique et une simplification dans l'utilisation de cet instrument. Afin de découvrir ce mystérieux et étonnant tambourin chromatique/mélodique, qui produit presque deux octaves chromatiques, voici une petite interview de son concepteur réalisateur.




Depuis combien de temps pratiques-tu la musique ?

J’ai commencé …. C’est une bonne question ça ! … (Sourire) J’ai commencé au Brésil en 1996.

Ca veut dire que tu voyages souvent ?

En fait, je suis de formation orthopédiste, et j’ai travaillé pendant six ans dans l’humanitaire. La percussion était un passe temps, que j’ai débuté au Brésil à Salvador de Bahia, où j’ai vécu pendant trois ans et demi. Mais c’était avant tout une pratique amateur.

Qu’est-ce qui t’a amené à la pratique du pandeiro ?

Disons qu’il y a eu un premier contact. Quelqu’un a joué du pandeiro devant moi et j’ai découvert que le pandeiro détenait de très nombreuses possibilités. Cet instrument a une palette sonore extrêmement large et riche. Mais j’ai d’abord travaillé les congas, car on m’a conseillé (peut-être un peu à tort), de travailler les congas, et que c’était la base avant même le pandeiro. J’ai commencé à travailler le pandeiro uniquement à la fin de mon séjour, pendant les huit dernier mois. Et j’ai principalement travaillé les techniques de Marcos Suzano, en travaillant chaque jour.

L’idée du tambourin chromatique/mélodique que tu as élaboré est donc le fruit de ces derniers mois passés au Brésil ?

L’histoire a débutée en 1999 à mon retour en France. Je bidouillais les pandeiros en y ajoutant des castagnettes par exemple. Ensuite, j’ai rencontré Carlo Rizzo à Narbonne, lors d’un concert solo. Là, j’ai eu une révélation ! Il m’a tenu au courant de ses stages, auxquels j’ai participé quatre ou cinq fois sur Grenoble. Les intervalles étaient assez importants entre ces stages, et j’ai donc élaboré différents prototypes pendant ces périodes de battement. J’ai rebondi sur ce qu’a fait Carlo Rizzo avec son tambourin polytimbral. Sa recherche de quinze années est extraordinaire ! Mais j’ai eu nécessité de l’adapter à mes besoins personnels, et d’aller plus loin. L’aboutissement a été d’avoir une simultanéité d’un jeu de basse avec un jeu de batterie. Aussi, mon idée a été d’améliorer les commandes du tambourin.

Au niveau de la fabrication de ton instrument, tu as débuté par quoi ?

J’ai commencé ma recherche par le timbre, puis l'idée de le rendre chromatique/mélodique n'est arrivée que plus tardivement, vers 2003. Actuellement, je me fournis en faisant fabriquer des pièces découpées au laser et je fabrique certaines parties moi-même, en améliorant l’ensemble à chaque fois grâce aux retours que j’ai des utilisateurs et musiciens rencontrés sur ma route.

Vu le prix actuel d’un tambourin chromatique/mélodique, est-ce que tu aimerais le rendre plus accessible afin de toucher un large public ?

Oui ! Initialement c’est mon idée ! Mais les contraintes de fabrication ne me laissent pas vraiment de choix pour l’instant, bien que je sois soucieux de cet aspect. Le coût de revient est donc mon fer de lance actuel. J'étudie aussi l'éventualité d'un modèle d'étude et d'un modèle professionnel, afin de répondre aux différentes demandes.

Ton tambourin est actuellement abouti ?

Oui mais je travaille à son évolution permanente. Mon travail avec des artistes différents, comme dans la chanson française, en solo ou dans l’électronique, me permettent d’aller dans ce sens. J’ai rencontré d’ailleurs Claude Sicre dernièrement pour un projet de tambourin et voix. Je suis aussi en ce moment en train de faire des recherches par rapport à la friction, afin d’incorporer le même système que la cuica. Mais l’instrument est globalement abouti. Maintenant, c’est surtout au niveau des recherches de styles que l’enjeu se joue.



Photo : Glen Velez et Guillaume Toutain à Barcelone, 2006.

Enfin, qu’est-ce que les rencontres – comme celles faites avec Glen Velez ou Claude Sicre dernièrement – t’apportent ?

Rencontrer d’autres personnes et donc d’autres approches ! Ce qui est essentiel pour ma recherche. Rencontrer des artistes de cette taille m’amène donc à faire évoluer mon projet dans le meilleur sens, vers une musicalité encore plus riche. L’intérêt n’est pas de faire de la « promo », mais vraiment d’échanger avec des gens, et si ce sont des passionnés et des professionnels c’est encore mieux. Je suis actuellement l'un des seuls à le pratiquer aux seins de plusieurs groupes, et le voir évoluer et découvrir les techniques que les autres peuvent apporter à ce tambourin m’intrigue énormément. Surtout cet enrichissement me stimule pour la création d'une future méthode.


Pour en savoir plus, écouter et voir, aller visiter le site de Guillaume Toutain : http://perso.orange.fr/chromatic.tambourine/index.htm


© Jimmy Braun – Juillet 2006. [Interview réalisée à Toulouse en mai 2006]

[Lionel Tessier]

Bonjour,

Quelqu'un a t il deja essayé/entendu ce tambourin ?

[Kibongui Saminou]

Mboté (bonjour en lari dialecte du Congo Brazza)

J'ai rencontré ce musicien et son instrument lors du Festival Transculturel de Nouvelles Musiques Traditionnelles de Corrense (83) à coté d'Aix en provence.

C'est vraiment beau toutes les possibilités sonores qu'ils arrivent à développer tous les deux. le system de la pognée qui permet de tendre la peau pour moduler le son est simplement beau et efficace.

Sans oublier le timbre, la possibilité de ne pas avoir les cymbalette, enfin… Certes la technique de jeux de son créateur y est pour beaucoup.

Personnellement j'ai été épaté car moi, quand je joue du tambourin j'ai habitude de moduler le son en appuyant sur la peaux avec un doigt.

Ce system de modulation par la poigné ajoute de la précision et on a vraiment un résultat beaucoup plus précis. On fait de la wawa à la peau. Ce qui est magique quand il vous présente l'instrument c'est le moment ou il fouille au fond de sa poche, il sort deux aimants qu'il pause de chaque coté de la peau du tambourin. Puis il joue à nouveau.

Là en plus du timbre on a le son de la vibration des aimants qui satire de chaque coté de la peaux. Simple mais faillait y penser.

C'est vrai que le prix peut jetter un froid mais come il le dit "les contraintes de fabrication ne me laissent pas vraiment de choix pour l’instant, bien que je sois soucieux de cet aspect. Le coût de revient est donc mon fer de lance actuel." Je vous conseille d'aller sur son site, d’écouter et si on est nombreux à en commander peut être que....

En tout cas Bravo M. Guillaume TOUTAIN pour cette création et le moment que vous m'avez offert !

Ps : à coté de lui ce jour là, sur le stand à coté il y avait aussi Eric Merry, un copain à lui qui fait plus tôt des didgeridoo et des bodrane (jusqu'à 1M de diamètre !), énorme, beau, bien monté avec de très belles peaux. Son contact pour les amateurs : Eric MERRY - Tel/fax : 0494805749 - Portable : 06 23 78 10 73

[François Kokelaere]

Et alors, le prix? Combien vaut en euros lourd cette petite merveille? Je ne l'ai pas trouvé sur son site!