Percussions.org

[Jimmy Braun]

Entretien avec Les Tambours du Bronx

Energie, spontanéité et dynamisme sans compter … Les Tambours du Bronx ont accumulés les expériences et écument les salles de concerts et théâtres et places communales, depuis deux décennies. Avec un public aussi éclectique que leur musique, le groupe met la scène à nouveau sens dessus dessous pour une tournée basée sur un nouveau spectacle, au pays des squelettes de mailloches et cadavres de bidons. Occasion rêvée de les rencontrer, c’est aussi la sortie d’un DVD qu’ils fêtent au travers de cet événement estival. Pour en savoir plus, Percussions.org est allé les interviewer lors de leur concert à l’Elysée Montmartre le 6 avril dernier.






Travailler avec ses amis et être une troupe nombreuse ne pose pas trop de soucis après toutes ces tournées ?

Tambours du Bronx : Ca se passe ne général très bien, même si nous vivons à dix-sept musiciens et quelques techniciens, avec des goûts et des exigences différentes. On s’arrange et on gère pour que le positif soit là !

Ce qui est choquant pour les gens qui ne vous connaissent qu’en extérieur, c’est le niveau sonore une fois arrivée en salle, comme ce soir à l’Elysée Montmartre. Vu l’impact du son sur l’appareil auditif, prenez-vous soin de votre ouie ?

Tambours du Bronx : Certains mettent des bouchons, et des tests sont passés régulièrement pour tous. La Médecine du Travail nous le remémore chaque fois, mais c’est gérable en gros. Au niveau du public, ça se passe plutôt bien. Pour le côté anecdotique, on a eu quelques remarques, sans plus. Mais c’est surtout aux Etats-Unis, lors d’une tournée, que nous avons eu le plus de soucis, car la réglementation est plus stricte et les spectateurs devaient impérativement porter des bouchons.

Que pensez-vous de votre rôle concernant la sensibilisation à la protection auditive pour le public de spectacles vivants ?

Tambours du Bronx : Nous pensons que ce n’est pas vraiment notre devoir, surtout qu’on a quelqu’un à la technique son, qui se charge de supprimer la majorité des mauvaises fréquences. Puis il y a d’autres groupes qui jouent bien plus fort que nous même dans la variété ! Mais parfois, les organisateurs de concert font des opérations dans ce sens, et les gens peuvent disposer de bouchons auditifs sur le lieu, s’ils en ressentent le besoin.


(c) Les Tambours du Bronx

Au niveau des bidons, vous utilisez toujours des bidons de 125 litres ?

Tambours du Bronx : Oui, nous utilisons les mêmes bidons depuis le début. On fait un concert avec et ensuite on change. Parfois les bidons font des heureux spectateurs qui repartent chez eux avec leur bidon.

Qu’est-ce que vous utilisez comme mailloches ?

Tambours du Bronx : Nous utilisons des mailloches qui sont en fait des manches d’outils de jardin sciés à la bonne dimension. Nous avons un fournisseur qui est fabricant d’outils de jardinage. Ce sont des mailloches simples en hêtre, pour sa résistivité évidente.

Pour les bidons, on peut dire que c’est une sorte de steel-drum à une note ?

Tambours du Bronx : Oui, bien entendu et c’est ce qui nous intéresse dans cette démarche, c’est la magie et la cohésion de l’ensemble, qui ressort grâce aux polyrythmies. Au départ ça ne sonne pas terrible seul, mais enrichie de nappes et de chant avec l’ensemble, la musicalité devient accessible. Cette musicalité du set a aussi évoluée, elle a beaucoup changé depuis le départ, avec une volonté de prendre des créneaux plus larges.

Vous portez le nom d’un quartier de New York; quel regard ont les américains sur votre travail ?

Tambours du Bronx : Le contexte dans lequel notre tournée américaine c’est déroulée était assez bizarre, étant donné que l’on jouait principalement dans des théâtres privés. Donc les abonnés des salles faisaient confiance au programmateur, et on a eu quelques soucis au niveau sonore. Le sonomètre virait au rouge vu la réglementation en vigueur aux Etats-Unis. On a maté le son avec de la moquette au sol et de la mousse à l’intérieur des bidons. Et c’est vrai que parfois les spectateurs s’attendaient à quelque chose de plus « Broadway ». Mais certaines personnes sont venues nous féliciter, ils ne s’imaginaient pas un spectacle comme celui là et n’avait jamais vu ça !

Ces contraintes vous ont apporté quelque chose dans la dimension ou la perception de votre jeu ?

Tambours du Bronx : Ca nous a un peu remit en question, mais pas de suite et plutôt inconsciemment. On a fait des concessions au fur et à mesure, car la tournée a durée presque une année. Il a fallu s’adapter et adapter le spectacle.

Les Tambours du Bronx, c’est une aventure humaine qui a brassée une centaine de personnes depuis votre naissance, comment ressentez-vous cela ?

Tambours du Bronx : On est amené à vivre de longues périodes de tournée, mais c’est avant tout le concept des Tambours du Bronx. C’est vraiment un concept de vie et quelque chose de fort qui influence notre musique et nos vies. Maintenant qu’un noyau dur existe, c’est plus simple pour avancer et nous sommes rodés. Le groupe a prit une stabilité depuis une dizaine d’années environ.

Qu’est-ce que vous écoutez en production musicale pour percussion ?

Tambours du Bronx : Ca dépend, mais ce n’est pas vraiment notre tasse de thé à tous. On vient plus du rock, du métal, mais nous ne sommes pas branché par les percussions exclusivement. Notre concept repose et va dans le sens de l’industrialisation, de notre époque actuelle, et sans s’identifier véritablement à un ensemble de percussions.

Quelle création aimeriez-vous faire et quel artiste aimeriez-vous rencontrer ?

Tambours du Bronx : On aimerait marier le concept actuel avec de la musique classique, bien que nous ayons essayé avec d’autres genres comme des Gnawas, ou avec des choses plus électroniques. La mixité et la rencontre c’est toujours enrichissant et c’est une chose que l’on réitère le plus possible.

En parlant de rencontre, quel accueil avez-vous eu dans les différents pays parcourus comme en Afrique ou en Amérique Latine ?

Tambours du Bronx : Au départ ça se passe curieusement, les gens comprennent pas trop, et ensuite ça se relâche, et la curiosité et la joie l’emportent. Au Brésil c’était géant ! Ils ont ressentis notre musique avec une grande et belle émotion, surtout les enfants ! Nous avons des images gravées à jamais dans nos têtes. Dans ces pays, la percussion est quelque chose de culturel et institutionnel parfois, comme les écoles de Samba. Mais le côté sauvage des Tambours du Bronx a branché tout le monde, grâce au rapport avec les traditions orales.

Au sujet de l’oralité, vos compositions sont mémorisées ou écrites ?

Tambours du Bronx : Elles sont écrites et on dépose nos compositions mais aucune partition n’est disponible dans le commerce pour l’instant, bien que certaines propositions nous soient déjà parvenues.

Le travail de vos compositions se passe comment ?

Tambours du Bronx : En général on compose par petits groupes de deux ou trois personnes, ou alors c’est une seule personne qui a une idée et qui la propose. On compose sur informatique, ce qui est vraiment pratique, ou alors à l’écrit. Ensuite la composition est jouée en groupe pour lui donner plus de sens, et on remanie après pour cheminer vers quelque chose d’homogène, de censé, par rapport à ce que l’on recherche.

Vous avez un message ou une annonce à faire aux personnes qui souhaitent vous découvrir ?

Tambours du Bronx : D’abord venez à nos concerts pour ressentir nos vibrations, venez discuter avec nous à la fin des concerts. Et nous aimons rencontrer les gens, c’est donc quelque chose d'évident et d’essentiel pour nous, l’échange. Mais aussi visitez notre site Internet ! http://www.tamboursdubronx.com

Et pour les nouveautés, nous venons de sortir notre premier DVD, qui contient vingt titres et des bonus. Il permet de bien faire comprendre le mécanisme de nos spectacles, de notre musique, à celles et ceux qui veulent nous découvrir.


© Jimmy Braun – Avril/Mai 2006. (Paris, Elysée Montmartre)

- Fiche Artiste
- « Les Tambours du Bronx Live »(Edition/Distribution Naïve. Mars 2006)
- Management et Tournée : http://www.followme.fr
- Bande Annonce du DVD
- Les bouchons auditifs sur la PercuBoutik

[François Kokelaere]

Alors il s'agit d'un concept où l'on met des "bouchons auditifs", c'est à dire qu'on se bouche les oreilles, pour aller au concert? Donc on va au concert pour ne pas écouter la musique? Quelqu'un pourrait-il m'expliquer parce que, là, excusez-moi, j'ai pas tout compris...
Cela veut-il dire, qu'au prochain spectacle de danse auquel j'irai, il me faudra mettre des lunettes noires?
Excusez-moi beaucoup, pardon d'insister mais j'ai dû rater une étape, là...
Help... Au secours, qu'on m'explique!

[Mohad]

Cela doit être un concept ou tu met des bouchons auditifs
"perku boutique"...

Ah bah faut bien faire son beurre !

Percussion.org est-il devenu un site marchand ? car ce genre de "liens" devient de plus en plus récurent j'ai l'impression.

Sinon le coton c'est bien aussi pour ce protéger des nuisances sonores

[Nuwanda]

Bon les gars,
Sans vouloir vous froisser, je me permets de vous dire ceci:
Ils font une interview d'un groupe qui déménage (rien qu'en CD ça donne)
et l'artiste nous fait part de son nouveau produit. Franchement, je suis pas expert, mais, comme vous, je vois pas où ça coince.
Sinon, ça va?

[Tiscarabee]

Aïe... Ca commence à tout mélanger.

Je vais vous répondre dans la journée, il faut éclaircir ce point je crois, Merci Monsieur Kokelaere.

[Nuwanda]

De acuerdo Tiscarabee

[Mohad]

Pour ma part ça va et vous ?

Les tambours du bronx est une formation que j'apprecie enormement je tenait à vous le signaler.

Ce qui m'ennuyait un peu c'est de voir 2 liens "acheter des bouchons auditifs percuboutique" alors qu'un seul aurait suffit d'ailleur c'est fait merci Jimmy Braun.

On pourrait débattre de cette formation cela leur fera largement plaisir alors qu'est que vous en pensez ?

Pour ma part, j'ai eu la joie d'aller les voir ( à l'Elysée Montmartre justement) et le mot est le bon ça démenage ! on ressent vraiment une energie lorsque l'on va les voir c'est vraiment communicatif.
Néanmoins je n'ai pas aimé le CD je me suis fait chier à l'écouter aurais-je dû écouter le CD avant d'aller les voir ?

Quelqu'un à vu le DVD ?

[François Kokelaere]

Bonjour Tiscarabee, ça fait longtemps. J'attends avec impatience tes "éclaircicements".

[Tiscarabee]

Bonjour !

Désolé, mon "dans la journée" a débordé sur la suivante...

Alors, Monsieur Kokelaere, vous me plantez là un joli message chargé d'ambiguïté ! :]
Je me demande encore si vous avez rebondi sur le concept musical des tambours du bronx avec un "brin" d'ironie... ou si vous montez au créneau pour nous rappeler très vite que nous commençons à faire déborder la boutique dans le forum...
En tout cas, Mohad rebondi quant à lui sur l'approche "biz qui déborde", et en lisant son post, pan, ça me saute à la figure : Nous allons trop loin !
Un lien en bas d'article, OK, mais le lien DANS l'interview, c'est le début du dérapage...

Car nous sommes réellement vigilants à ne pas dénaturer l'historique caractère LIBRE et OUVERT dont bénéficie encore ce forum/édito !

Nous savions depuis le départ que ce serait difficile, voire impossible... ? C'est peut-être à vous, membres actifs et moins actifs, de nous le dire, car nous pensons que c'est POSSIBLE !

Quant à la remarque de Nuwanda, je me demande si tu n'as pas relu l'interview pendant le laps de temps malheureux où nous avions enlevé hier les liens renvoyant dans la boutique...

En bref, nous n'allons pas arrêter de mettre des liens renvoyant dans la boutique mais la signalisation sera claire, et ce sera en fin d'articles uniquement.

Bonne journée !

--
David

[François Kokelaere]

Bonjour David,

On ne s'est pas bien compris, ce ne sont pas les "bouchons auditifs-pub" qui m'interpellaient, il faut bien vivre, c'est juste un peu maladroit de les mettre en bas d'interview mais à la limite, c'était plutôt marrant et il faut bien faire de la pub pour vendre ses instruments. Nous sommes gavés de pub à la télé, à la radio, dans les journaux alors un peu plus ou un peu moins, en plus, je trouve qu'elle est assez discrète sur le site et que vous vous en sortez bien mais plus sérieusemenet où est la musique quand on est obligé de se mettre des bouchons auditifs pour aller à un concert? Si la surdité est une obligation pour assister à cette performance sans en ressortir avec des lésions dans le conduit auditif alors il s'agit d'un show, d'un spectacle visuel mais pas d'un concert de musique. Il en va souvent de même dans les boîtes ou dans certains shows électriques où le son est tellement fort que les acteurs-spectateurs, puisqu'on ne peut plus parler d'auditeurs, se saoulent, se défoncent de bruit. On ne va pas à ce type de performance pour écouter de la musique, on ne va pas à un concert , on y va pour "s'éclater la tête", pour en "prendre plein la tête", pour "se défoncer la tête". Pourquoi pas, si ça leur fait plaisir mais qu'on ne me parle pas de musique!