The Boss
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Posté le: 03 Jun 2002 10:14 Sujet du message: Badenya : les Frères Coulibaly |
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Badenya : les Frères Coulibaly
Griots du Burkina Faso
« Ils ont hérité de la tradition. Je les soutiens, car ils ont su comprendre qu'à notre époque il faut à la fois l'enracinement et l'ouverture » Baaba Maal - 2000
Originaires du nord-ouest du Burkina Faso, Badenya les Frères Coulibaly sont issus d'une famille de griots de l'ethnie bwa. En Afrique de l'ouest, les griots sont les dépositaires des traditions orales, de l'histoire de leur peuple et de ses rythmes et musiques. Ce sont les messagers et les gardiens de la mémoire de la culture.
Composé à l'origine par les jumeaux Lassina et Ousséni et connus sous le nom "les Frères Coulibaly", le groupe s'est élargi et compte à présent 8 membres, sous le nom de "Badenya les Frères Coulibaly" (la famille). Il vivent depuis leur enfance à Bobo-Dioulasso, carrefour culturel de l'Afrique de l'ouest qui brasse depuis toujours les influences des différentes ethnies composant sa population. Véritable mosaïque culturelle, Bobo-Dioulasso est le creuset du renouveau de la musique traditionnelle au Burkina Faso, de l'authentique son africain, dont le groupe Farafina a fait connaître au niveau international la richesse et la créativité.
Vos instruments de musique sont sur Musicafond
Lassina et Ousséni quittent leur pays natale pour la première fois en 1989 pour rejoindre l'Europe. Invités par les Ateliers d'ethnomusicologie à Genève, les Frères Coulibaly y enseignent la percussion et la danse africaine. De là ils sont invités en Suisse, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Angleterre. Le public est immédiatement conquis par leur aisance naturelle, par le rayonnement instantané qui émanait de ces jeunes musiciens fraîchement arrivés du Burkina Faso. Leur entente semblait parfaite et inaltérable, aucune dissension ne paraissait possible entre eux.
L'ethnie des Bwaba donne une haute valeur à la gémellité, et ce prestige avait dû rejaillir sur eux dès leur enfance.
Après cette première grande tournée, les jumeaux rentrent à Bobo-Dioulasso et reviennent l'année suivante avec leur grand frère Souleymane, dit Solo, qui les a initié à la musique. Invités au Festival de Jazz de Montreux, ils ouvrent sous la direction artistique de Quincy Jones la soirée du concert exceptionnel de Miles Davis. Devant ce succès, Claude Nobs et Quincy Jones leur proposent de se joindre à deux soirées supplémentaires aux côtés de Georges Clinton, Georges Benson, Toots Thielmans, Al Jarreau, les rappers Kool Moe Dee, Mel mellow, et beaucoup d'autres.
En 1991-1992, l'O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé) invite Solo, Lassina et Ousséni a composer une chanson en français pour l'ouverture de la journée mondiale de lutte contre le SIDA à Genève.
Les Frères Coulibaly jouent pour la Fondation Sacem à Paris et participent à la soirée "Nuit de la percussion" avec Michel Portal, Daniel Humair, Mino Cinélu et David Friedmann. Leur concert est accueilli avec chaleur et fut une entrée remarquée sur la scène parisienne!
En 1993 paraît le premier disque des jumeaux Lassina et Ousséni et du grand frère Solo : "Anka-Dia" (la bonne entente). Ils partent enseigner la percussion en Tunisie et, l'année suivante, font une tournée en Espagne, à Barcelone et Madrid où ils participent à un festival africain avec Salif Keita, Césaria Evora, Khaled et Johnny Clegg.
Puis "les Frères Coulibaly" se concentrent sur l'Afrique et partent au Sénégal, en invités du concert organisé par Baaba Maal pour célébrer son dixième anniversaire dans le monde du spectacle. C'est l'occasion d'une rencontre avec Peter Gabriel et de plusieurs soirées spéciales avec leur ami Youssou N'Dour.
Le groupe s'agrandit, ainsi, les jumeaux, Lassina, Ousséni et Solo présentent dès 1996, leur nouvelle formation composée de leurs neveux et leurs nièces. Ils formeront dès lors "Badenya les Frères Coulibaly" 8 personnes.
1997-2000: Toujours en tournée et en préparant leur prochain disque, ils sont invités à jouer une série de concert "Tribute of Rhythm" avec le grand maître du tabla Zakir Hussain et l'ex-membre du Kodo Japonais, Leonard Eto.
2000-2001: Sortie de leur 2ème disque "Seniwe" (la solidarité), avec toute la famille. Tournée promotionnelle mondiale pour la sortie du disque "Seniwe", ils iront en Amérique, Malaisie, Allemagne, Autriche et Israël.
L'année suivante, ils partent à travers l'Europe et Carlos Santana les invite à le rejoindre sur scène au stade Letzigrund de Zürich, devant 50'000 personnes. Et c'est en novembre 2002, que Ousséni décède à Genève, des suites d'une longue maladie. Sa disparition laisse un grand vide dans le cœur du groupe et de son frère jumeau Lassina.
Profondément attristés, les Coulibaly rentrent au Burkina Faso, ramenant leur frère à la maison pour l'enterrer dans son pays natal.
En Afrique, Badenya se ressource, reprend des forces. Ils en ont besoin car l'année suivante, une longue route fera passer le groupe par la Suède, l'Australie, la Nouvelle Zélande, le Japon, Singapore, l'Afrique du Sud et l'Europe. En parallèle, Badenya les Frères Coulibaly prépare leur prochain album, qu'il dédieront à Ousséni.
Désormais, leur musique témoignera de la vie et de la richesse humaine de ce frère décédé bien trop tôt. La force des jumeaux est encore un mystère, mais Ousséni la transmet aux siens tous les jours.
C'est une musique d'aujourd'hui, une musique vivante qui ne renie pas les apports extérieurs susceptibles de l'enrichir. Mais c'est aussi la musique d'une Afrique ancestrale, qui tire dans ses racines la substance de son renouveau. Et en cela, elle est porteuse d'espoir.
Leurs instruments
- le garango: long cylindre de bois d'un mètre cinquante, est recouvert de deux peaux
aux extrémités. Il se porte par une lanière sur l'épaule et se joue avec deux baguettes. C'est un instrument utilisé lors des mariages traditionnels bwamou.
- le djembé: tambour en calice, creusé dans un tronc d'arbre et joué à mains nues.
- le balafon: xylophone à lamelles de bois résonnant sur des calebasses.
- le n'goni: harpe-luth faite d'une calebasse emmanchée d'une baguette de bois où sont accrochés des cordes de nylon.
- le doum-douba: tambour cylindrique recouvert de deux peaux de chèvres et se jouant avec une baguette recourbée.
- le lounga ou tama: tambour en sablier dont on module le son en serrant les lanières qui relient les peaux, tendues sur deux faces.
- le bara: tambour fait d'une grosse calebasse tendue d'une peau de chèvre; il se joue à mains nues.
Tous les deux ans, depuis 1988, au Burkina, ils participent à l'ouverture et à la clôture du Fespaco, le célèbre Festival de cinéma africain.
La musique de Badenya les Frères Coulibaly est ainsi une musique d'aujourd'hui, une musique vivante ne reniant pas les apports extérieurs susceptibles de l'enrichir. Mais elle est aussi la musique d'une Afrique profonde qui tire de ses racines la substance de son renouveau. Et en cela, elle est porteuse d'espoir.
Discographie
1992 "Anka Dia" (Saga/Auvidis) - B 6775
2000 "Seniwe" (COD Record) TRACE 38801
Contact
Artways Productions - Denise Wilcke - CP 35 - 1000 Lausanne 3 Cour - Switzerland
Tel + Fax : +41 21 616 7984 - Mobile :+41 79 677 7613
info@artways.com |
Description : Artways Productions
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Description : Badenya
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