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[Jimmy B]

Culo'e puya [ve.] (appelé aussi redondos)


Instrument à percussion de la famille des membranophones. Tambour tubulaire d'origine afro-vénézuélienne.


Instrument dérivé des instruments qu'utilisaient les esclaves africains originaires en grande majorité du Congo et principalement présent dans la région de Barlovento, le culo'e puya est donc issu du métissage afro-vénézuélien.

A côté des maracas vénézuéliens hérités des indigènes, les tambours du Venezuela sont l’héritage principal des groupes culturels Africains qui ont contribués au développement de la musique vénézuélienne au même titre que les colons espagnols (principalement originaires d’Andalousie).

Egalement appelé redondos, le culo'e puya est une percussion de forme tubulaire, d’environ 70 cm à 120 cm de longueur, et de 10 cm à 25 cm de diamètre, qui se joue en trio, au sein d'un ensemble comprenant, danse, chant et voix.

Le trio de tambours culo' e puya prend aussi des noms différents selon sa région d'origine.

Faite généralement de bois légers (du type balsa, nommé lano au Venezuela), elle est creusée dans sa longueur (l'intérieur est creusé en forme de sablier) et recouverte de deux peaux de biche aux extrémités.

Il existe trois tailles de culo'e puya nommées : Prima [aigu] (appelé aussi Quitimba ou Hembra o Bordón), Cruzao [médium] et Pujao [grave] (appelé aussi Macho o Grande).

Le culo'e puya est moins banal que les tambours mina, cumaco, chimbangueles ou curbata.

Sa peau est fixée le plus généralement par un système de tension à corde (fil de coton), lacée en 'W'.

L’on joue du culo'e puya pour différentes occasions de la vie et le plus souvent festives, comme pour la fête de la San Juan au Venezuela.

Le percussionniste en joue debout, le tambour entre les jambes est maintenu par une bandoulière – il se frappe avec une main nue et une baguette comme le sabar sénégalais. "La tenue du tambour en position debout doit imiter un cavalier qui monte son cheval."*

Le trio de tambours s'imbrique dans une polyrythmie précise et est lié directement au chant et à la danse.


Elément(s) discographique(s) :

- Venezuela "Songs and Drums of the Black Brotherhoods" - 1996 CD coll. Ocora/Radio France.

- Orlando Poleo "Cimarroneando" - 1996 - CD #92011 AVR (édité en France en 1999 par Columbia Tristar)

- Africa in America "Música de 19 países " - 1992 -CO115/7 Discos Corason . Produit par Eduardo Llerenas (coffret 3CD)

- Omar Sosa & Gustavo Ovallès "Ayaguna" - 2003 - CD OTA1010 Melodia.

Elément(s) bibliographique(s) :

- Aretz, Isabel. "Instrumentos Musicales de Venezuela". Cumaná: Universidad de Oriente, 1967.

- Ramón y Rivera, Luis Felipe. "La música afrovenezolana". Caracas: Universidad Central de Venezuela, 1971.

- Suárez, Carlos. "Particularidades Sonoras del Quitiplás Idiófono de Tradición Afrovenezolana." Manuscrito, Biblioteca Juán Liscano, FUNDEF, Caracas, 1997.

Site(s) Internet :

http://www.lafi.org
ivic.ve [lien n°1]
ivic.ve [lien n°2]


Source(s) : *Entretien du 7 novembre 2003 de Gustavo Ovallès avec Jimmy Braun – Novembre 2003

Photographie(s) : Voir (c) [url]http://www.ivic.ve [/url] [d'autres photographies vont paraître]


Annexes :

- Joueurs de culo'e puya : Miguel Urvina, Orlando Poleo, Gustavo Ovallès.


- Cours de culo'e puya en France :

Atelier Afro- Vénézuélien avec Gustavo Ovallès : Culo e’ puya de 11h15 à 13h15 - Lieu du stage : Institut Hispam 13005 Marseille - Tél : 04.91.48.39.79 - Mail : hispam@salsapaca.com - Info et Inscription : Associaton RORAIMA - Tél: 04.91.08.77.23 - Email : roraima@tiscali.fr





© 11/2003 Jimmy Braun