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[Jimmy Braun]

[Ismaël Reinhardt « Gypsy Swing » | 2005 | CD Audio | Arc Music production | EUCD 1924 / LC 05111]

Dénicher, découvrir, s’imprégner d’autres cultures, le percussionniste passionné est toujours en recherche d’idées originales, de sang neuf. Grâce à l’écoute d’instruments dits « mélodiques », il enrichie sa culture musicale et son vocabulaire, en se préparant à l’accompagner, et le porter par son drive. L’album « Gypsy Swing » de Ismaël Reinhardt contribue à cette approche et témoigne d’une qualité rythmique à faire danser les plus frileux. Petit voyage au pays du swing manouche.

Parmi les treize mélodies de « Gypsy Swing », on retrouve des interprétations de compositeurs notoires comme : Vladimir Cosma, George Gershwin, Cole Porter, Stéphane Grappelli, Sonny Rollins et bien entendu Django Reinhardt, l’un des pères du swing manouche. Dédicacé à cette musique acoustique et délicate, l’album présente des thèmes datant de l’âge d’or du swing manouche en associant guitares acoustiques, violon et contrebasse. Ismaël Reinhardt y joue merveilleusement de la guitare à la façon de son aïeul et du violon dans le style énergique de son idole, Stéphane Grappelli. Pour s’accompagner, le maître des lieux a invité trois musiciens piliers dans le style et passionnés : Jean-Luc Miotti (contrebasse), Guggeli Wagner (guitare rythmique), et Thomas Kennel (guitare). La nostalgie de l’artiste pour les années quarante et cinquante, ainsi que sa passion pour Frank Sinatra, le font chanter et Ismaël Reinhardt nous fait découvrir une voix de ténor suave, comme sur le titre « It had to bey you » (piste 6, 2’23). « Gypsy Swing » est un disque destiné aux passionnés de musique manouche, aux curieux de jazz et aux nostalgiques de cette époque où le Hot Club de France résonnait à la façon de Reinhardt et Grappelli. Un album authentique, à glisser au côté de Biréli Lagrène, Florin Niculescu ou Tchavolo Schmitt.

© Jimmy Braun – Septembre 2005.