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[François Kokelaere]

Pas triste Wofa ! à Turin. Un miracle n'arrivant jamais seul, non seulement il s'agissait de la dernière date d'une tournée de trois mois fort longue et de plus, elle se terminait en Italie et pas dans n'importe quelle ville, dans la cité la plus africaine de ce merveilleux pays, Turin.

Le public, là bas, y est chaleureux, il réagit au quart de tour, il se marre, il applaudit, il crie, il manifeste sa joie et en redemande. Quel bonheur, ces italiens. Et connaisseurs avec ça, c'est la première fois que je vois un public applaudir lors d'un passage dansé, un beau petit trait de chorégraphie et c'est parti, d'habitude c'est plutôt sur la virtuosité que les gens réagissent et bien là, pas seulement. Si un passage leur plait, bravo... C'est y pas génial un public comme ça... Et les commentaires à la fin du spectacle, d'une intelligence! Et puis l'organisation. Gérée de main de maître par madame Katina Genero, belle femme volubile, toute en couleurs, une bouche grande comme ça et un coeur gros comme ça, qui mène tout son petit monde à la baguette et ça roule, et ça brasse. Une organisation parfaite qui connait aussi le sens de l'humain. C'est rare par les temps qui courent, vous ne pouvez pas vous imaginer. Enfin, des gens qui organisent des choses et qui ne sont pas des babas mais des pros, on vous dit. Nos petits collègues français de la djembé mania devraient laisser tomber leur joint cinq minutes et aller faire quelques stages de management en Italie. Ils apprendraient que l'on peut aussi être cool, bien organisés, professionnels et que donner un bon cachet à un artiste, le loger dans un bon hôtel, lui donner un bon défraiement, c'est aussi une marque de respect. Comprenne qui pourra !

François Kokelaere