Daniel Genton


Inscrit le: 25 May 2002 Messages: 29 Localisation: Lausanne (Suisse)
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Post� le: 05 Oct 2001 12:06 Sujet du message: El Mozambique |
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Il nous faut distinguer deux souches de d�veloppement :
1� Le Mozambique original cubain, tumbao invent� par Pello el AFrokan, qui utilisait pour ses arrangements une formation compl�te de Conga de Comparsa de carnaval, avec des cuivres, basse et piano, pour une section rythmique n�cessitent jusqu'� 40 personnes.
2� le Mozambique New-Yorkais, qui, malgr� son � swing �, est un balanc� authentiquement � Latino-Salsa �. Les musiciens New-Yorkais �taient enflamm�s par le Mozambique retransmis par les �metteurs radio cubains. A noter que la diffusion de ces rythmes intervenait dans un contexte politique o� tout �change avec Cuba �taient impossible vis � vis des Etats Unis � l'�gard du r�gime castriste. Les am�ricains r�invent�rent 2 Tumbaos, sur les Timbales et sur les Congas qui n'avaient plus qu'un lien de ressemblance avec le Mozambique original, et pourtant...
a) Commen�ons par les Congas qui ex�cutent un Tumbao sur une clave et ne reproduisent qu'une partie de l'original. Le Mozambique original est en effet sur deux clave et les congas reprennent une partie de la m�lodie des Bombos.
Ce � plan � de congas est pourtant devenu le pattern le plus enregistr� de tout les temps, tant il compl�te et r�pond � merveille et s'adapte � la plupart des rythmes jou�s � la batterie.
On a pu l'entendre depuis les Congeros qui s'infiltrait dans les grooves de Bernard Purdie, ou dans des disques de Carlos Santana ou encore dans ceux de James Brown et bien d'autres ; Ce rythme s'adaptait � tous les musique � tempo rapide (avis aux amateurs ce tumbao peut vous sortir de plus d'une situation ou vous manquent l'id�e ou… un peu de technique…)..
b) C'est au travers des timbales que le Mozambique a eu la plus grande influence sur la musique contemporaine et am�ricaine.
Avant de continuer il faut comprendre le r�le de la batterie dans la musique de jazz ou dans la musique dite � rythm�e �. Si le Djemb� dans la musique de l ‘Afrique de l'ouest dirige par ses appels et chauff�s � l'orchestre �, c'est toute la section rythmique qui porte la musique donc le conglom�rat des dunduns, djembes d'accompagnement, krin, castanets et autres racloirs. Dans l'afro-cubain, l'ensemble des musiciens s'appuient sur la Clave, ou plut�t c'est la Clave qui sert de ligne m�diane et chaque voix compl�te et renforce le � groove �, que personne ne marque ou ponctue r�ellement (qui joue le un ?)
Dans la musique que nous appellerons � actuelle � apparent�e au Jazz, tout s'appuie sur la batterie qui marque le temps.
Mais fermons la parenth�se et revenons au Mozambique.
C'est au groupe de Eddie Palmieri que la plupart des journalistes et musicologues attribuent le cr�dit d'avoir fait conna�tre le Mozambique, devenu tr�s rapidement le rythme des � Jam Session � aussi appel�es � Mambo Session � � New York, avec un disque appel� � Mambo con Conga es Mozambique �
Le Timbalero de Eddie � Manny Oquendo � fut le premier � utiliser et populariser le pattern connut comme Mozambique au timbales.
Curieusement ce plan reprend en fait une des cloches de Comparsa de style Agogo sans utiliser les deux sonorit�s, � laquelle il ajoute le Bombo de Comparsa mais en utilisant le Macho et accentuant le Bombo, note sur la Hembra des timbales, variant ainsi les sonorit�s.
En r�alit� ces deux pattern ne sont jou�s qu'accessoirement dans le Mozambique original.
R�sultat…. cette version a �t� reprise par un nombre impressionnants de batteurs dont un des plus marquant de l'�poque � Fusion � : Steve Gadd. sa version du Mozambique avec la version de Spain de Al Jarreau est une des perles du genre. Il pr�cise lui m�me s'�tre inspir� d'un plan que lui avait montr� Mongo Jerry, alors percussionniste chez Santana.
Les Batteurs cubains, eux appelleraient ces interpr�tations : Mambo ou � latin jazz � et je dois dire pour ma part que Art Blakey avec ses albums chez Blue Note dans les ann�es 50 jouait avec � ses cot�s Sabu Martinez et Patato Valdez, de petites merveilles sur les cymbales et les toms qui ne manquent pas de rappeler le Mozambique…. Mais ne faut-il pas un d�but � toute l�gendes ?
Daniel Genton |
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