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[Jimmy Braun]

[“Garifuna Music - Field recordings from Belize” | 2005 | CD Audio | David Whitmer/Arc Music Production EUCD 1913 | Livret 36 pages (an., al., fr., es.) | Durée : 56’43]

En 2001, la civilisation Garifune a été inscrite par l’Unesco au nombre des “cultures du Patrimoine mondial” à préserver, mais le sort semble s’être acharné sur eux : la pêche industrielle, une mystérieuse bactérie qui ravage les cocotiers ainsi que les tentatives du gouvernement de les exproprier pour récupérer le littoral afin d’y développer le tourisme. Heureusement, la musique est là et le cœur de cette population, qui représente environ 7% de la population de Belize, bat encore la campagne avec une vigoureuse énergie.

Peuple originaire de l’île Saint-Vincent dans les petites Antilles, les Garinagu sont nés de l’union d’esclaves d’Afrique de l’Ouest, qui ont survécu au naufrage de deux négriers espagnols en 1635 près des côtes de l’île de Saint-Vincent, et d’amérindiens Arawak installés dans cette région. Des esclaves enfuis des îles voisines de la Barbade et de Sainte-Lucie se sont également ajoutés à cette population installée tout le long des côtes du Honduras

Soigneusement enregistré (sur un simple Tascam DA-PI avec un micro stéréo Audio Technica) entre 2002 et 2004 par l’américain David Whitmer, le disque parcourt principalement une musique profane, bien que la musique Garifune soit aussi constituée de rituels, comme le Dugu (rituel spirituel et culturel donnant le caractère unique des Garinuga). L’album retrace en 16 titres un large répertoire traditionnel aux multiples influences : hungu-hungu, parranda, punta, chakarani, boléro, game ou leremu egi. Complété par un livret de 38 pages (dont le contenu est remarquablement ficelé), la musique Garifune va se rapprocher de vos oreilles et vous donner l’envie de danser. Forte présence de tambours et de chants, c’est aussi l’occasion de découvrir les 6 rythmes fondamentaux de leur musique. Ce disque va s’accrocher à son auditeur, comme le mystérieux cactus du diable de Belize, qui à tendance à s'accrocher aux arbres sans pourtant être une plante parasite, puisqu'il crée sa propre vivre.

© Jimmy Braun – Mars 2005

*Garifune (Garifuna) : [Pluriel : Garinagu, Black Caribs.] Qui vient du mot Gallinagu, et signifie mangeurs de manioc, dérivé du mot racine Karina, nom utilisé avant l'arrivée de Colomb. Il s'est transformé en Callinagu, Garinagu et Karifouna. Indépendant depuis 1981, le Belize (ancien Honduras Britannique) est un petit pays d'environ 200 000 habitants situé en Amérique Cenrale, sur la côte caraïbe entre le Mexique et le Guatemala. Ils se donnent eux-mêmes le nom de "Black Caribs" ou Garifuna,

Site Internet | www.garifuna.com | www.arcmusic.co.uk |

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