Jimmy Braun
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Posté le: 09 Dec 2003 20:38 Sujet du message: Akacombé : musiques métissées |
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Retour de Bamako
"Ce qui nous intéresse c’est surtout le métissage des instruments à percussion" Guy Constant (Akacombé)
C’est à l’occasion d’une soirée concert que nous avons rencontré Akacombé, quartet composé de Guy Constant, Fabrice Richard, Hervé Jacqmin et Thibaut Chipot. Quatre percussionnistes tous aussi souriants les uns que les autres qui on invité pour leur concert de rentrée, l’artiste vénézuelien, Gustavo Ovallès.
De retour du 1er Festival de Percussions de Bamako (Mali), en octobre 2003, le quartet nancéen Akacombé (percussions métissées) était le seul groupe officiel représentant la France et l’Europe. Leur participation a enthousiasmé, étonné, interpellé et enchanté le public.
Durant plusieurs jours, Akacombé a participé aux répétitions, aux défilés, à des rencontres d’artistes (percussions et danses), et a donné plusieurs représentations, en étant acteur et spectateur de ce Festival africain pour percussions. Lors de leur voyage, ils ont aussi travaillé sur leur nouvel album, à découvrir prochainement, en enregistrant plusieurs titres avec des invités maliens : Séga Sidibé et François Dembélé au Djembé, Nazou "Baba" Dembélé au balafon et Mohammed Cissé au sokou.
Le concert et le retour de leurs pérégrinations à Bamako ont bien fatigué notre quartet de tambourinaires mais ils avaient encore assez d’énergie pour répondre à nos questions afin de les découvrir.
Depuis quelle année existe votre groupe ?
Akacombé : La formation initiale date du printemps 2000.
Quelle est l’origine du nom Akacombé ?
Akacombé : C’est un nom inventé, une sorte de grigri dont on préfère garder l’origine (rire). Akacombé c’est un quartet de percussions qui invite régulièrement des artistes pour des créations. Notre premier concert, qui c’est déroulé en 2000 était déjà avec un invité, Maré Sanogo. Notre deuxième concert aussi ! On avait fait venir Roger Raspail, un percussionniste guadeloupéen.
Eventuellement on a un projet pour faire venir un balafoniste et un djembéfola, avec Karim Coulibaly et Baba Dembélé. On espère pouvoir faire ça bientôt !
Etant donné que l’on classe les groupes dans des rubriques, des styles, et parfois à tort, dans quelle catégorie généraliste vous vous rangez ? Quel style musical ?
Akacombé : Tout dépend du magasin. Si un bac « Percussions » existe on est dedans, autrement parfois on a la surprise de se trouver dans le bac « Percussions africaines », alors que nous ne jouons pas uniquement de la percussions africaines. Nous marions divers instruments venus du monde entier, le gong, les batas, le pandeiro, le gwo-ka, etc. Notre musique est métissée !
On peut dire que vous êtes dans la lignée de groupes comme Guem & Zaka ?
Akacombé : Oui, c’est ça en gros. D’ailleurs lorsqu’on dépose notre album chez un disquaire, on demande au crémier où se trouvent les disques de Guem et on dit « Voilà ! C’est bon ! Mettez nous avec ! ». Ca facilite les choses.
Au début, Akacombé, c’était aussi l’idée de monter une version de Zaka 2000. Une version plus actuelle. Toute mesure gardée, nous nous sommes inspiré de l’esprit de Guem & Zaka, qui était bien pour l’époque. Ce qui nous intéresse c’est surtout le métissage des instruments à percussion.
On s’inspire de rythmes traditionnels, mais nous produisons nos propres compositions. Et nous avons tous travaillé différents instruments avec l’étude de la tradition dans notre apprentissage. Certains instruments de notre formation sont utilisés juste pour leur couleur, leur timbre, mais nous connaissons un minimum des bases de chaque percussion, en plus d’avoir chacun des spécialités.
Vous revenez tout juste du Mali, où vous avez été invité pour participer au Festival de Percussion de Bamako. Akacombé était le seul groupe français et européen (officiel) à y participer. Comment c’est déroulée cette aventure ?
Akacombé : Superbe expérience ! Même si on craignait un peu de se retrouver en Afrique à jouer du tambour devant un public habitué aux percussions, et à côté de groupes pas constitués de manchots.
En fait, notre démarche a intéressé beaucoup de gens, le capital sympathie était pas mal. On a joué pour cinq concerts et un défilé sur une remorque qui a duré plus de 3h en plein soleil ! Les gens étaient très accueillants ! Une aventure inoubliable !
En Afrique, on nous faisait remarquer que notre musique était calibrée comme une chanson. C’est clair que notre jeu de Djembé ne les a pas impressionné mais la composition de nos morceaux, la structure de notre musique n’est pas la même. Pour les africains, notre musique est exotique.
Une anecdote aussi : un balafoniste de Bamako regardait notre steel-drum et il est venu en nous demandant « mais c’est quel sorte de balafon ça ? » (Sourire général). A Bamako, beaucoup de gens ne connaissent pas cet instrument.
Comment avez-vous été amené à participer à cet événement ?
Akacombé : C’est lié à nos rencontres, nos voyages, comme pour ce soir avec Gustavo [Ovallès]. Moi-même [Guy Constant] j’ai passé quelques temps en Afrique depuis 1988 pour y étudier. Lors de la sélection pour la programmation du Festip (Festival de Percussion de Bamako), la démarche a été plus simple du fait de nos différents contacts. Grâce au djembefola François Dembélé notre disque a été écouté et ils ont retenus notre candidature.
Lors de votre voyage vous avez aussi enregistré quelques titres avec des invités pour votre prochain album ?
Akacombé : Oui, on a enregistré quatre titres dont trois avec des invités maliens, ce qui complétera le futur album. On recherche d’ailleurs un label pour conclure ce projet que l’on aimerait sortir pour fin 2004.
Enfin, quels sont vos autres futurs projets ?
Akacombé : Peut-être une tournée en Afrique pour 2004, car nous sommes à nouveau invité au Festival de Bamako et aussi à un festival en Guinée (Conakry) organisé par Morciré Camara pour février 2004.
Il y aussi un groupe de Dakar (Sénégal) qui aimerait nous faire venir en résidence, donc on veut monter éventuellement une tournée plus importante pour participer à ces événements.
© 12/2003 Jimmy Braun – Akacombé [Entretien le 07.11.03 à Laxou (54)] & © Photo : Didier Patris/Akacombé - FESTIP 2003 de Bamako (Mali).
Contact :
. Guy Constant - 101 boulevard Emile Zola 54520 Laxou - Tel/Fax : 03.83.900.087 ou 06.08.71.59.67 ou Fabrice Richard - 16 rue de Sospirolo 54720 Lexy - Tel/Fax : 03.82.23.47.94 ou 00352.021.32.52.15 - Email : akacombe@free.fr
Site Internet : http://www.akacombe.com
Elément discographique : Akacombé – Percussions métissées – Autoproduction. (En écoute sur leur site Internet) |
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["Le bruit règne en maître sur la sensibilité humaine" | Luigi Russolo ]
Description : © Didier Patris - FESTIP 2003 de Bamako - 1ère Edition du FESTIP.
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Description : © Didier Patris - FESTIP 2003 de Bamako - On médite un toque de Batas ou alors massage.
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Description : © Didier Patris - FESTIP 2003 de Bamako - Le maître malien Séga Sidibé.
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