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[The Boss]

Né à Cuba dans la province de Pinar del Rio, un 15 juin, en 1961, Miguel Anga Diaz étudie la musique à partir de l'âge de dix ans et obtient une bourse pour étudier la percussion à l'École Nationale de la Havane. Là il reçoit une formation musicale complète et étudie les tambours et les percussions classiques. Toujours étudiant, on lui demande d'enregistrer les bandes sonores de plusieurs films avec Josa Maria Vitier. Par la suite, il fait partie de l'ensemble de Joaquin Betancourt, "Opus 13", avec lequel, au fil des années, il effectue de nombreuses tournées dans le monde entier.

L'UNEAC (Union nationale des écrivains et des artistes cubains) lui décerne le Prix de Meilleur Instrumentiste, et en1986 il est élu "Révélation de l'Année" au Festival international de Jazz de la Havane. En 1987, il est invité par le Maestro Chucho Valdes à se joindre à l'ensemble prestigieux "Irakere". Il joue avec le groupe pendant sept ans, et participe aux plus grands festivals de jazz. « Je suis musicien avant tout. J'aime toutes les musiques mais ce que j'ai le plus joué, c'est le jazz. Dans les écoles à Cuba, le jazz est la culture musicale la plus prestigieuse de notre apprentissage. Petits, nous avons tous écouté du jazz, les big-bands, Chick Corea... C'est ce qui explique l'apparition des groupes comme Opus 13 et Irakere. » (1)

Anga Miguel Diaz enregistre de nombreux CD avec le groupe Irakere. «Jorge Alfonso était le percussionniste d'lrakere. Il fut le premier qui a joué sur cinq congas à Cuba. Lorsqu'il est mort, c'est moi qui l'ai remplacé. À mon arrivée, il a fallu que je joue sur cinq congas aussi et que je respecte le style du groupe. C'était un héritage très fort que j'ai dû digérer pour ensuite développer mon propre style à partir de ce qui était déjà là. Tata Guines a toujours été mon maître, même si je n'ai jamais pris de cours avec lui. Pour moi, sa musicalité vient du fait qu'il était aussi bassiste, tout en étant autodidacte au départ. Il est une référence car il a été le premier à s'ouvrir à autre chose que la percussion. » (1)

C'est en 1994 il sort son premier album solo, avec le concours de Tata Guines et de plusieurs vedettes de la musique cubaine. Ce CD remporte le Prix EGREM du "Meilleur Disque de l'Année 1995". En 1997, avec Roy Hargrove et "Crisol", il remporte un Grammy Award.

Miguel Anga Diaz se consacre actuellement à des concerts et à des enregistrements de jazz et de musique afro-cubaine, mais il explore également le monde des disc-jockeys et de la musique électronique, son objectif étant de mêler ses racines cubaines avec les sons d'aujourd'hui. « […] Quand tu écoutes les “vieux”, tu te rends compte qu'ils ont tout inventé. Nous qui arrivons après, nous apportons juste un peu plus de technique et nous ouvrons la culture sur d'autres musiques comme le jazz.» (1)

(1) Propos recueillis par Laurent Lamy pour Batteur Magazine (n° 125 juillet/août 99)

Photos de Miguel Anga Diaz par R.Mann avec laseconde photo, Cachaito Lopez - http://www.mimfilms.com/