Percussions.org

[Laurent Lamy]

Salut Lionel,

pour se voir, c'est sans problème ! Pour avoir mes coordonnées, tu n'as qu'à me mailer en pv.

@ +

[Comod]

[Laurent Lamy]

[Comod]

voici comme promis un traité à éléggua

à qui le tour ???

[Domi]

LATOPA (Oru del Igbodu o Oru seco)
Toque a Elegua.

Voici quelques rensignements culturels.
YORUBA : Religion/Ethnie d'origine Nigerianne très présente à Cuba à cause la traite des esclaves.
Le Panthéon Yoruba est peuplé d'ORISHAS (divinités).
A cause des répression des colons blanc, les Yorubas ont masqué leur culte derriere une façade catholique en faisant correspondre les Orishas aux saints catholiques. Oggun = St Pierre etc ... ont appelera alors ce culte la SANTERIA.
BATA : tambours utilisés dans les cérémonies.
ORU SECO : préliminaire à toutes les cérémonies ou les batteurs enchainent dans un ordre précis tous les toque spécifiques à chaque Orisha.
ELEGUA : Cet Orisha a la particularité d'être toujours invoqué le premier et aussi le dernier. Il est souvent représenté comme un enfant joueur et provocateur mais aussi comme un vieillard. Il est homme ou femme. Il représente la dualité du monde. Son rôle est d'ouvrir les chemins avec son batton à la forme spécifique. Ces couleurs sont le rouge et le noir (rien avoir avec Julien Sorrel).

A props du rythme :
Après l'appel de l'Iya on fait tourner le Toque de Base au sein duquel il y a 2 conversations. La premier n'est pas en boucle et dure une clave. La deuxieme est en boucle, on utilise la conversation 1 pour en sortir. Ces conversations sont lancée au bon voiloir du joueur d'Iya.
On passe au Viro 1 seulement après la conversation 2 et avec une sortie un peu différente que si on retournait au toque de base. Suivent alors les Viro 2 et 3.
Je n'ai pas mis de variation de l'Iya (c'est elle qui improvise). Peut être une prochaine fois si certains sont interessés. Il y en a beaucoup...

Pour l'Oru Cantado, on prend des éléments de LAtopa. Mais certains chants se font sur des rythmes dit "Guarachero" (traduction : festif ou profane) comme : Cha cha Lepkuafon, Iyesa. Le rezo, sorto d'appel au début de l'Oru Cantado est fait sur un rythme qui s'appelle Lalubanche.

J'essairai de faire une note sur l'Orui cantado a Elegua une prochaine fois, avec des chants.

Voila, Voila, j'espere que c'est à peu près clair pour les profanes. Sinon, n'hésitez pas à me poser des questions.

Domi

[Laurent Lamy]

Bonjour Domi,

Je ne sais pas pour les autres mais moi, elles m'intéressent tes variations d"Iya sur Latokpa !

ZunZun

[Comod]

bonjour Laurent, bonjour Domi,

je suis aussi très intérréssé par les variations d'iya ainsi que les constructions internes aux rythmes comme ce que tu disais sur le nombre de clave avant de virer.

en ce moment je me demande comment passer d'abukenke à niongo(je l'écris comme ça car je n'ai pas l'accent sur l'ordi ) es-ce que c'est tout simplement à la fin du cycle ou es-ce que c'est l'apkwon qui amène le toqué avec le chant et les tambours suivent ? ou peut-être il y aun nombre de fois à jouer abukenke ( j'aimerais passer sur elewara bembe lario elewara.............elewako elewako ania.........)

merci beaucoup à bientôt é les gouars

[Zarabanda]

Hello Laurent, hello tous…
Mes chers amis, je suis désolé de ne pas être d'accord avec vous, mais il n'y a qu'une seule conversation dans Latopa.
Il faut également faire très attention avec le fait d'affirmer que les Yoruba auraient "masqué leur(s) culte(s) derrière une façade catholique". Si c'était le cas, le baptême chrétien ne serait pas obligatoire préalablement à toute initiation à la santería dans certaines maisons de Saints. La vérité est plus nuancée…
Soyons également, svp, très prudents avec le terme de "bembé" qui n'est jamais associé au tambour batá à Cuba, mais aux USA.
On dit également souvent qu'Eleguá est le dernier Oricha honoré dans les "toques de Santo", mais le dernier est en fait Olókun (Eleguá est avant-dernier).
De plus, on n'est absolument pas forcé d'utiliser la conversation de Latopa pour passer au second vire (ni au troisième). Il se trouve que l'usage d'une conversation (une d'une variation) pour changer de vire est à la fois un effet de style et sert à "éveiller l'attention" et à prévenir le segundero d'un changement.
Les rezos ne servent pas d'introduction à l'oro cantado.
Il y a bien la clave dans le toque "Lalúbanche" ou "Lalúgbanche", comme dans tout toque de batá, d'ailleurs.
Mickey s'appelle Dellevalez et il vit à Angers.
Miguel "Puntilla" Ríos est également un grand spécialiste des batá.
Il y a également des gens très compétents à Toulouse, dont "Kokí" (ex-Clave y Guaguancó), Bernard Demarchi, Stéphane Perruchet (dont nous espèrons le prochain retour en France).
Je ne dirais rien sur Yaki Desveronnières - (sans commentaires….)
Il y a de bons spécialistes à Bruxelles (Didider de Groef, Gauthier Lisein, Gwenaël Francotte), en Suisse (Sébastien Gagneux,
Mathieu Zehnder)
Jérôme Viollet (Montpellier) enseigne à Salon-de-Provence à l'IMFP.
Il faut également citer les Venezueliens Orlando Poleo (Paris) et Gustavo Ovalles (Marseille).
Je vous conseille également le site d'Antoine Miniconi d'Avignon (http://www.apozo82.blogspot.com/) qui est actuellement à Cuba (quatre ans de séjour déjà, le veinard…)
Si vous êtes dans le sud-est, venez me voir, j'enseigne au CNR de Toulon. Mon nom est Patrice Banchereau. Je suis spécialiste du chant afro-cubain, et j'enseigne également la percussion.

[Michel Faligand]

La première intervention de "ZunZun" est pleine de sagesse, les suivantes également. Celle de Patrice Banchereau les conforte...

En 2006, face à la gigadocumentation disponible (papier et/ou "toile"), le simple bon sens suggère, à qui veut publier une information qu'il croit originale, de faire - avant de s'exprimer - un tour d'horizon CRITIQUE de ce qui est disponible (bibliographies, discographies, filmographies, webographies). Ce B-A/BA d'un comportement rigoureux évite le gaspillage d'énergie personnel et la perte de temps infligée aux lecteurs puisqu'il tend à annuler les risques de redites et les diffusions d'informations erronées...

Depuis quelque 20 ans, l'édition musicale papier mondiale a connu une inflation démentielle, l'apparition d'internet n'a rien arrangé : on y trouve tout et n'importe quoi !...

Le présent dialogue touche aussi au problème des relevés. Quand j'entends le mot "relevé", je ne sors pas mon revolver, mais une citation de Georges Paczynski : "Un relevé de batterie, c'est surtout utile pour celui qui le fait." Faut-il aussi rappeler les risques que cette pratique induit et la technique mise au point par Simha Arom pour ne pas les rencontrer ?...

J'aurais encore bien des choses à dire (ou à redire) sur ces questions où la pédagogie - domaine qui me semble essentiel - n'est jamais loin...

Je suggère que quelqu'un de bien motivé (c'est du travail !) fasse un répertoire de professeurs expérimentés à partir des noms donnés par Patrice Banchereau, et demande, à ceux qui y figureront, les méthodes, dvd, livres, disques, sites qu'ils recommandent. Pour ma part, j'y verrais bien figurer : Roger FIXY, Christian NICOLAS (ENM Argenteuil ?) et Marcel ROY (Melun, 77).

mfaligand

[Michel Faligand]

J'ai oublié Emmanuel BAUDRY (Conservatoire de Luxembourg) et Gilles PREMEL (CNR Angoulême), infos de 2005-2006...